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L’association "NOUS AUSSI" - « Rien pour nous sans nous ! »
Publié le jeudi 5 octobre 2017 à 18:09
Quelle est la vocation de « Nous Aussi » ?
Claudine MANUKYAN : Il s’agit d’une association créée en 2001 par des personnes en situation de handicap intellectuel avec un but premier : leur permettre de parler pour elle-même. Rattachée à l’UNAPEI, elle compte aujourd’hui 41 délégations locales. Chacune d’entre elles fonctionnent comme une association avec une cotisation et un bureau comprenant un président, un trésorier et un secrétaire. En Meuse, nous nous réunissons une fois par mois autour de notre président, Thibaut RATH pour évoquer certains sujets et travailler sur des thématiques puisés dans le quotidien des personnes en situation de handicap intellectuel. Nous avons ainsi commencé à travailler sur un relevé de compte en « Facile à Lire et à Comprendre ».
En quoi consiste votre rôle ?
Claudine MANUKYAN : Bénévole, je suis le pont entre les instances nationales de « Nous Aussi » et la délégation meusienne. Personne soutien, je suis en relation directe avec Thibaut Rath, le Président. Dès qu’il en éprouve le besoin, il m’appelle. Je suis là avant tout pour le rassurer, pour l’épauler et pour l’accompagner dans tous ses déplacements comme lors de sa récente participation au Conseil d’Administration de l’ADAPEI de la Meuse (voir ci-contre) ou lorsque il va à la rencontre des différents usagers de l’association dans le département. Aux côtés des éducateurs, je participe également aux réunions de la délégation. Ma contribution se limite seulement à reformuler, à recadrer et à relancer l’animation. Nous n’influençons pas les décisions qui peuvent être prises. Nous ne sommes là que pour jouer un rôle d’aide à la décision.
Depuis la création de la délégation en 2016, pensez-vous que cette expérience d’auto-représentation a un impact sur les membres meusiens ?
Claudine MANUKYAN : Oui, bien sûr ! Chacun d’entre eux a développé cette notion d’appartenance à un même groupe. Ils ont conscience d’être membre d’une association qui va faire bouger les choses et les mentalités. Il y a une forme d’éveil à la vie citoyenne, avec un vrai engagement et une fidélité pour une cause qu’ils entendent défendre. Ce ne sont plus des usagers ou des majeurs protégés mais bel et bien des personnes en situation de handicap qui veulent faire entendre leur voix et le slogan de l’association : « rien pour nous sans nous » S’ils savent aujourd’hui qu’ils ont des droits, ils comprennent également qu’ils ont des devoirs et que toutes leurs demandes ne seront pas forcément réalisables. Il suffit de leur expliquer et de mettre des mots.