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« Faire tomber la barrière du handicap »

« Faire tomber la barrière du handicap »

Publié le jeudi 26 avril 2018 à 17:23

 

La 4ème édition du Festival Inglorious orchestré par l’ADAPEI aura la même couleur que les trois premières : éclectisme et humanisme. Résidents, amateurs et professionnels de la chanson et du spectacle se partageront de nouveau la scène du Parc Glorieux à Verdun.

Les frustrations sont parfois le terreau d’événements importants. Le Festival Inglorious existerait-il si la fête des voisins organisée par l’équipe du foyer de Glorieux et ses résidents il y a quelques années avait attiré des invités ? Peut-être pas, si l’on en croit le récit de Laskri Chelihi, directeur du Pôle Habitat

V.E : Laskri, comment est née l’idée du Festival Inglorious ?
L.C : Personne n’était venu à cette fête des voisins, la déception était grande. Mais, au lieu de baisser les bras, on a voulu trouver un autre événement fédérateur. Je trouvais que le Parc de Glorieux était un très bon endroit pour organiser un festival de musique et de spectacle. J’avoue que les employés et les résidents étaient sceptiques au début, c’était un gros projet auquel on s’attelait. Et puis tout le monde s’est mis au boulot, et cette année, on organise notre 4ème festival.

V.E : Un festival qui s’appelle Inglorious. Vous pourriez nous dire pourquoi ce nom ?
L.C : En référence au Parc de Glorieux, bien sûr, et aussi en référence à un cinéaste que j’aime bien…

V.E : Vous voilà donc devenu producteur de festival ?
L.C : Non, même si Inglorious fonctionne comme un vrai festival, avec des artistes de renommée. Ce n’est pas mon cœur de métier, l’objectif de ce rendez-vous est de permettre l’accès à la culture à tous, de faire tomber la barrière du handicap. Sur scène, on retrouvera encore des résidents de chez nous, avec notamment notre troupe des 12 Farceurs. Inglorious est un festival qui attire les amateurs de musiques diverses, mais il a ceci en plus qu’il fédère, qu’il est familial, et qu’il montre que sur scène en particulier, il n’y a pas de handicap.
« Plus familial encore »

V.E : Quelle sonorité aura l’édition 2018 ?
L.C : Comme les autres éditions, elle sera très éclectique. On veut toucher le plus de publics possibles. On ira de la chanson française au rap, en passant par le reggae, l’électro ou encore le jazz. Il y aura notamment PercuJam, un groupe d’artistes autistes, qu’on a vu sur pas mal de plateaux télé pour présenter la sortie d’un film qui leur est consacré. Eric Frasiak, qu’on ne présente plus, sera là. On travaille beaucoup avec la MJC de Verdun, avec les artistes locaux, car c’est aussi ça notre festival : faire découvrir nos talents.

V.E : Sur quels critères vous baserez-vous pour mesurer la réussite d’Inglorious ?
L.C : La fréquentation d’une part. On a voulu un rendez-vous plus familial encore, en mettant par exemple des tarifs bas : 15 € le pass pour les deux jours. Les gens pourront venir avec leurs enfants, et d’autres membres de leur famille. On a également choisi de travailler avec les établissements scolaires, nos éducateurs et nos résidents sont allés à la rencontre des élèves en amont pour bien faire comprendre notre démarche auprès des plus jeunes. Un bon nombre d’organismes ont pris et prennent part au festival. La MFR de Commercy a construit le mur qu’on brisera lors de l’inauguration qu’on a baptisé : « brisons le mur de l’intolérance. » En cela, le festival est déjà une réussite, on a déjà réussi à fédérer beaucoup de monde. Et on a envie de le partager avec un maximum de Meusiens.