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« Nos résidents ont le droit de s’aimer ! »

Publié le lundi 9 octobre 2017 à 16:06

 

Dans le cadre de l’élaboration du Projet Associatif Global, Martine RATH a planché aux côtés de deux autres administrateurs et d’une équipe de professionnels sur un sujet particulièrement difficile : la sexualité des personnes en situation de handicap intellectuel et/ou psychique.

Vous travaillez actuellement à l’élaboration du PAG.

Pourquoi avoir érigé la question de la sexualité parmi les thématiques prioritaires pour les années à venir ?
Martine RATH : C’est un vrai sujet d’actualité. Les résidents évoluent et les familles doivent faire face à ces évolutions, d’autant que la sexualité est partout. Il est grand temps que nous nous prenions par la main. Nos résidents ont droit à la même sexualité que les autres !

Et même si, en tant que parents, ce n’est pas toujours simple de penser ou d’aborder ces questions, elles sont nécessaires pour accompagner nos enfants. C’est un devoir militant car il s’agit bel et bien d’un besoin fondamental qui participe à la construction de leur vie affective.

A nous de nous interroger pour les accompagner au mieux : qu’est-ce, pour eux, qu’une relation amoureuse ? Quelle image ont-ils d’eux-mêmes ? Quel rapport ont-ils à leur corps et à l’autre ? Perçoivent-ils la notion de consentement ?  


Derrière tout cela, il y a urgence à mener un vrai travail pour libérer la parole de chacun et construire une vraie offre d’éducation sexuelle à destination de nos résidents. C’est également un enjeu important sur le plan de la santé, de l’hygiène, de la contraception, des MST, …. Aujourd’hui, il manque une vraie ligne de conduite dans nos établissements. Il est urgent d’agir !

« Libérer la parole »

L’ADAPEI de la Meuse serait donc actuellement démunie face à la sexualité de ses résidents ?

Même s’il existe bien un travail d’éducation sexuelle assurée par nos équipes sous la forme de petits groupes, il faut aller plus loin. Les personnels sont les premiers interlocuteurs des résidents mais aussi des familles.
Il faut donc qu’il puisse disposer d’outils pour face à ces situations.

Cela doit nécessairement passer par de la formation. L’objectif est que les résidents sachent et comprennent qu’ils peuvent parler de leur sexualité librement. Il faudrait aussi travailler à destination des parents en met-tant en place des groupes de paroles pour que toutes les questions qu’ils se posent ne soient plus ta-bous.

Au cours des échanges que nous avons eu au sein de notre groupe de travail, nous avons égale-ment évoqué le PASI (ndlr : Projet d’accompagnement aux soins et à la santé) qui peut s’avérer un outil efficace dans les mains des professionnels. Cela pourrait leur permettrait d’être plus apte à se positionner à à répondre aux attentes de chacun.